La filière AES

Cette partie vise à présenter la filière AES (I), les formations qui sont en relations avec la filière (II), et les débouchés professionnels (III), de façon non-exhaustive.

► I – Présentation de la filière AES

Les études en AES (Administration Economique et Sociale), tout le monde en parle, mais peu de personnes savent ce que recèle exactement cette filière. Sa pluridisciplinarité la rend parfois difficile de lecture, vue de l’extérieur. Si vous vous posez des questions sur ce qu’est la filière AES, alors lisez attentivement la suite !

Pour commencer, il convient de faire un petit retour dans le passé. Les études d’AES naissent le 01 mars 1973. A l’époque, l’apparition de cette filière répond à un besoin rapide des entreprises et des administrations qui cherchent alors des cadres dynamiques et polyvalents, maîtrisant à la fois des connaissances, et de la méthodologie. Les études en AES vont dès lors permettre de s’introduire efficacement dans le monde professionnel, grâce à un subtil équilibre entre culture générale, connaissances juridiques et économiques, compétences en langue, en gestion, et en informatique. Elles vont offrir aux étudiants une filière à l’image du professionnel : transversale.

Cette pluridisciplinarité est la réelle plus-value de la filière AES. Théorie et méthodologie feront de vous de véritables techniciens, capables de s’adapter à des milieux très différents. Ainsi, ce sont tous les domaines clés des organisations du secteur privé, comme du secteur public, qui s’ouvrent à vous !

En résumé, l’AES est une filière consciente des problématiques socio-économiques contemporaines. Elle a su s’adapter à la tertiairisation de la structure de l’emploi, et elle permet, par les différents champs d’actions auxquels elle a attrait, d’insérer professionnellement les étudiants qui s’y engagent. Les défis du monde professionnels ne sont jamais cantonnés à une seule facette, et cela tombe bien car les études en AES ne le sont pas non plus !

► II – Les formations

La licence AES

La licence AES, c’est une licence pluridisciplinaire ! Pourquoi avoir un bagage aussi pluridisciplinaire ? La licence AES a été créée en 1973 à Brest. L’objectif était, à cette époque, de répondre aux besoins des entreprises et des administrations pour avoir des cadres dynamiques et polyvalents, maîtrisant à la fois des connaissances et des méthodologies diverses et variées.

De ce fait, la filière AES permet de s’insérer avec facilité dans le monde professionnel grâce à cet équilibre subtil de connaissances juridiques, économiques et sociologiques, mais aussi grâce à des compétences en gestion, en informatique et en langues. Ce parcours permet d’amasser nombre de connaissances et d’apporter un panel de compétences utiles aux besoins des administrations et des entreprises.

En résumé, l’AES est une filière consciente des problématiques socio-économiques contemporaines. Elle a su s’adapter à la tertiarisation de la structure de l’emploi et continue à le faire et permet, par les différents champs d’actions auxquels elle a attrait, d’insérer professionnellement les étudiant(e)s qui s’y engagent. Les défis du monde professionnel ne sont jamais cantonnés à une seule facette et cela tombe bien car les études en AES ne le sont pas non plus !

La spécialisation en Licence AES

Comme nous l’avons vu auparavant, la licence AES répond aux besoins du territoire. Tu trouveras ainsi un certain nombre de parcours de formations et de disciplines variées sur chaque territoire. Il est donc important de bien te renseigner pour choisir un parcours qui te correspond et qui correspond à tes attentes.

Une des spécificités de la licence AES est la spécialisation progressive. Cela signifie qu’à mesure des années, tu vas affiner ton parcours et choisir ton orientation. Lors de tes deux premières années de licence, tu vas suivre un parcours commun avec tous les autres étudiants mais dès la troisième année, tu vas pouvoir choisir une spécialité. De nombreux parcours existent avec chacun ses spécificités. Nous te laissons découvrir ces parcours en quelques lignes.

Administration Générale des Entreprises : Le parcours “Administration Générale des entreprises” (AGE) forme des étudiant(e)s capable d’assurer toutes les fonctions que demande une entreprise, assurant les principales responsabilités demandées dans les organismes privés.

Administration Générale et Territoriale : Le parcours “Administration Générale Territoriale” (ou des territoires) (AGT) propose un panel de formations axé sur les autorités publiques. Il prépare l’étudiant à postuler aux concours des administrations de l’Etat. Il est orienté sur le domaine juridique, étude du territoire et sciences politiques.
Le parcours “Administration Gestion Sanitaires et Sociales” (AGSS) prépare les étudiant(e)s aux métiers de la fonction publique hospitalière, aux fonctions de cadre dans le secteur sanitaire et social (comme les EPHAD, les hôpitaux, les organismes d’insertion, etc.).

Commerce et Affaires Internationales : Les métiers liés au commerce (transitaire, inspecteur ou contrôleur des douanes, logisticien…) et aux affaires internationales (conseil juridique, négociateur international, fonction publique internationale) dans le secteur privé et public.

Développement social :

Le parcours Développement Social forme des cadres de l’intervention sociale et culturelle dans des fonctions d’expertises et de montage de projet.
Ressources Humaines : Prépare les étudiants à la gestion administrative du personnel mais aussi à la gestion des procédures de recrutement, au développement de l’information et de la communication dans l’entreprise,à veiller aux conditions générales de travail et d’application de la législation sociale.
Enseignement : Le parcours Enseignement se caractérise par la formation des étudiant(e)s aux métiers du professorat.

Pour plus d’informations sur une licence en AES, rendez-vous sur la cartographie des licences.

Les concours à bac +2, bac +3

La filière AES est une filière qui aborde plusieurs champs disciplinaires. De ce fait, elle te permettra de passer un certain nombre de concours.

Dans un premier temps, via la formation en économie-gestion dispensée au sein de la filière, il t’est tout à fait envisageable d’intégrer un IAE (Institut d’Administration des Entreprises). Ces IAE recrutent le plus souvent sur dossier après avoir passé le score IAE qui évalue ta culture générale, les mathématiques, le français et l’anglais. L’étude de ton dossier universitaire est très importante, tout comme ta lettre de motivation qui s’avère déterminante.

En parallèle de ces concours qui permettent de poursuivre tes études, l’obtention d’un Bac +2 ou Bac +3 te permet de candidater dans plusieurs domaines de la fonction publique. C’est d’ailleurs à l’issue de ta Licence que tu pourras, si tu le souhaites, intégrer un IPAG (Institut de Préparation à l’Administration Générale), qui comme son nom l’indique te préparera principalement aux concours de la fonction publique de catégorie A. Par exemple, en entrant à l’IPAG, tu pourras par la suite tenter le concours d’inspecteur des impôts, le concours des douanes ou encore celui d’agent administratif.

Les licences professionnelles

Si tu souhaites te spécialiser davantage et acquérir des compétences professionnelles pour t’insérer rapidement sur le marché du travail sans passer par la case master, alors la licence professionnelle est faite pour toi.
La licence professionnelle s’adresse à des titulaires d’un bac + 2. La licence professionnelle se déroule sur une année à plein temps. La filière AES propose différentes licences professionnelles en rapport avec la gestion, la comptabilité, le management mais aussi vers le secteur public. Nous te proposons une liste de licences professionnelles en rapport avec la filière AES. Bien entendu, cette liste est non-exhaustive :

Métiers des administrations et collectivités territoriales :

Cette formation répond à un objectif d’insertion professionnelle. Fortement ancrée en droit public, la formation vise à apporter aux étudiants une solide culture générale de l’administration ainsi que des contenus techniques indispensables à l’exercice de différents métiers dans la comptabilité, la gestion financière, l’action sociale…
Droit social et ressources humaines :
Alliant théorie et pratique, cette licence donne tous les outils nécessaires à la gestion des salariés au sein de l’entreprise. A l’issue de cette formation, tu seras capable de garantir la conformité des pratiques RH avec l’environnement de l’entreprise, conduire et contrôler la gestion administrative du personnel, interpréter et appliquer le droit social, assurer la veille juridique et sociale…

Métier de la gestion et de la comptabilité :

Cette licence professionnelle vise à doter les étudiants de compétences techniques dans le but d’une insertion professionnelle rapide. Elle répond au besoin de créer des spécialistes capables d’épauler les décideurs des organisations au pilotage opérationnel de la structure.

Management de Projets Événementiels :

Cette licence professionnelle vise à former des personnes polyvalentes et pluridisciplinaires dans le secteur d’activité des salons, congrès, foires et événements de toutes sortes. Les diplômés pourront accéder principalement à des postes de gestionnaire ou d’organisateur de manifestations dans leur globalité.

Assistant en Ressources Humaines :

Cette licence professionnelle forme des assistants ressources humaines opérationnels. Ceux-ci pourront ainsi œuvrer à l’amélioration de la gestion quotidienne des ressources humaines, assurer le suivi de l’évolution des lois. En bref, ils réaliseront des missions relatives à la gestion administrative du personnel et au développement des ressources humaines.

Gestion de la paie et administration :

Cette formation va permettre aux étudiants de maîtriser des processus d’élaboration de la paie et d’administration du personnel. Elle vise une employabilité immédiate des étudiants dans ces métiers. Plusieurs compétences sont visées comme la détermination du salaire brut, le suivi administratif des dossiers individuels des salariés, la manipulation des logiciels de paies…

La poursuite d’étude en master

Si tu es désireux de poursuivre tes études pour deux années supplémentaires, tu peux continuer ton parcours en master. Plusieurs options s’offriront à toi et tu vas pouvoir t’orienter dans différents secteurs. Ton choix de parcours en troisième année de licence peut être déterminant pour ta poursuite d’études. En AES, ce choix est d’autant plus déterminant puisque ton parcours en master sera orienté par ce choix. Il existe de nombreuses spécialités en master AES, et nous allons t’en présenter quelques-unes.

Le Master AES parcours « Action politique et politiques publiques » fournit une formation pluridisciplinaire sur les questions politiques. L’objectif est de permettre une appréhension de l’activité politique, à la fois dans son versant « conquête et exercice du pouvoir » et dans son versant « action publique » en mobilisant les concepts et les outils du droit, de la sociologie, de l’économie etc.

Le Master AES parcours « Développement Local et Économie des Transports » vise à former des professionnels polyvalents capables de maîtriser et de mettre en œuvre la diversité des compétences communes nécessaires dans les métiers du domaine du transport, et de l’aménagement du territoire. A l’issue de ce master, tu pourras analyser les contextes socio-économiques locaux et réaliser des expertises en vue de mettre en place des projets de développement local, de mobilité et d’économie solidaire mais aussi de communiquer avec différents acteurs et experts aux domaines de compétences divers.

Le Master AES offre une formation pluridisciplinaire centrée sur le thème du travail et des politiques sociales. Ce master permet d’entrer sur le marché du travail dans les métiers de l’administration de l’emploi et de la gestion des ressources humaines et des politiques sociales. Il prépare également aux concours de recrutement des fonctions publiques d’Etat et territoriales.

Le Master AES parcours « Administration d’établissements et services sociaux et médico-sociaux » vise à former des futurs cadres de direction d’établissements et services du secteur social et médico-social. Les débouchés dans ces domaines sont importants, notamment dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) mais aussi dans d’autres types d’établissements ou services d’aides à la personne.

Tu peux également intégrer des masters de droit, de gestion, de management. La pluridisciplinarité de la licence AES te permet en effet d’intégrer des formations plus spécialisées par la suite.

Le Master Management Public dispense une formation pour permettre aux étudiants d’intégrer des postes de cadre de la fonction publique et d’être opérationnels sur des fonctions d’administration générale grâce à une approche pratique. Il permet d’affiner des compétences incontournables pour évoluer dans la fonction publique et réussir les différents concours d’accès à celle-ci.

Le Master Droit privé vise à assurer aux étudiants une formation forte en droit civil et en droit des affaires. Il doit permettre aux étudiants de découvrir des segments du droit plus spécialisés et il intègre également une formation à dimension européenne et internationale. Enfin, il donne aux étudiants les connaissances fondamentales pour l’accès aux diverses professions juridiques à l’issue du Master 1 ou du Master 2.

Le Master Entreprise de l’économie sociale et solidaire te permet d’acquérir un socle général de compétentes pluridisciplinaires, par l’apprentissage et la maîtrise d’outils d’analyse économique, de gestion et de droit. Il apporte une spécialisation en économie sociale et solidaire et développe la professionnalisation grâce à des intervenants professionnels, la visite de structures, la réalisation de projets et un stage de fin d’année.

Le Master Ressources humaines permet aux étudiants d’acquérir une solide culture générale et disciplinaire couvrant le champ des ressources humaines. Il permet de donner des compétences solides et communes concernant le management et la gestion des ressources humaines mais aussi des compétences plus approfondies en économie et en droit.

Le Master Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation du second degré (MEEF Second degré) consiste à former les futurs enseignants de Sciences Economiques et Sociales. Différentes compétences professionnelles sont à acquérir comme des savoirs disciplinaires tels que l’histoire de la pensée sociologique et économique mais aussi des savoirs didactiques et pédagogiques. Des compétences méthodologiques et transversales doivent être maîtrisées afin de garantir la réussite au concours d’enseignant en SES.

Pour plus d’informations sur les masters à la sortie d’une licence AES, rendez-vous sur la cartographie des masters.

► III – Les débouchés professionnels

Le secteur privé

La filière AES offre par sa pluridisciplinarité un large choix de professions dans le domaine privé. Les études en AES ouvre l’étudiant à de nombreux métiers dont la polyvalence est une des principales compétences. Voici une liste non exhaustive de professions vers lesquelles un étudiant en AES peut se diriger :

• Responsable des ressources humaines

Son objectif est de concilier nécessité économique avec les réalités sociales de l’entreprise. Il gère entre autres les contrats, les fiches de paie, les relations sociales au sein de l’entreprise. Il définit les politiques managériales et sociales performantes d’un organisme ou d’une entreprise. Le relationnel est une des principales compétences pour ce poste.

• Consultant en finance

Son objectif est de poser un diagnostic, rechercher et proposer des solutions pour améliorer le fonctionnement d’une Entreprise ou d’une Organisation. Pour ce faire, il audite les processus comptables et financier, interview et cartographie des processus, analyse les flux, participe à la formalisation du contrat et des plans de qualité. Pour ce poste un esprit d’analyse et de synthèse, une qualité d’argumentation écrite et orale, et des compétences de gestion sont requis.

• Acheteur industriel

Son objectif est de négocier des matériaux et/ou des produits consommables nécessaires à la production de l’entreprise, en fonction d’objectifs de volume, de coût et de qualité. Il sélectionne les fournisseurs, les contrats et est en charge par la suite du suivi de ceux-ci. Un acheteur industriel se doit d’être bon gestionnaire, bon négociateur et avoir de bonne connaissance juridique et informatique.

• Responsable de zone d’export

Son objectif est d’assurer le développement des ventes de son entreprise hors-France. Il procède à une recherche approfondie des marchés, prospecte, négocie les contrats et analyse les besoins. Il coordonne et veille sur les différentes branches de l’entreprise. Il lui est nécessaire de détenir des qualités managériales, linguistiques, de négociateur et de mobilité.

• Coordinateur de réseau

Il pilote et coordonne l’activité du réseau d’agences, antennes et points de vente. Il harmonise les pratiques du réseaux (offre de services, merchandising, etc.), fait appliquer la politique commerciale, gère les équipes et fait remonter à la direction les attentes et les besoins. Pour cela, il doit maîtriser les technologies de l’information et de la communication. Il doit parler et écrire dans différentes langues.

• Administrateur de bien

Il gère le patrimoine immobilier de ses mandataires. En outre, il met en location les biens qui lui sont confiés. Il s’occupe des visites du logement, encaisse les loyers, facture et répartit les charges entre les propriétaires et leurs locataires. Il choisit les prestataires pour s’occuper de l’entretien ou des travaux du bien. Un administrateur de bien doit être à l’aise avec le droit immobilier et les techniques du bâtiment. Il peut se voir attribuer une fonction dans le syndicat de copropriété, et doit donc disposer de qualités en médiation, et avoir un certain sens du contact.

• Chargé de clientèle

Il est chargé de gérer un portefeuille de clients, généralement dans le domaine bancaire. Il doit fidéliser la clientèle, prodiguer des conseils et services personnalisés à celle-ci. Il prospecte afin d’élargir son portefeuille de clients. Il travaille en étroite collaboration avec le service marketing et le service vente de l’entreprise. Il doit détenir des qualités commerciales, relationnelles et une bonne expression orale. Il doit posséder une bonne capacité d’évaluation afin de cibler les besoins de sa clientèle.

• Conseiller commercial

Un conseiller commercial doit avoir un profil de vendeur. Sans passer ses journées dans un magasin, il doit sans cesse être aux aguets pour dénicher de nouveaux clients et faire connaître son employeur. Il doit s’assurer de la bonne vente des produits et prestations. Il peut être mobile ou travailler au bureau et il doit maîtriser les outils technologiques mis à sa disposition.

Le secteur public

A l’issue d’une licence AES, vous pouvez avoir accès à tous types de fonction publique : la fonction publique d’Etat, la fonction publique hospitalière et la fonction publique territoriale. Ces trois fonctions publiques sont segmentées en 3 catégories :

Catégorie A : conception, direction et encadrement de l’action publique ainsi que tous les corps d’enseignants.
Catégorie B : application et rédaction de l’action publique
Catégorie C : exécution de l’action publique

Pour y accéder, vous devrez réussir un concours ou bien bénéficier d’une reconnaissance de l’expérience professionnelle qui permet de substituer une expérience au diplôme requis. De nombreux emplois s’offriront alors à vous. Une fois votre licence AES acquise, elle vous permet d’accéder, par voie de concours de catégorie A, aux fonctions de cadre de l’administration. Voici quelques exemples de débouchés :

• Attaché territorial

L’attaché territorial devra choisir entre plusieurs spécialités et devra ensuite gérer une équipe ainsi qu’exécuter un travail administratif conséquent. Pour réaliser ses objectifs, il sera sur tous les fronts et enchainera des réunions tout en réalisant des dossiers. Pour cela, il doit acquérir des compétences en administration générale, en ressources humaines, en gestion financière etc. Il devra également savoir travailler en équipe avec de nombreux acteurs.

• Attaché d’administration hospitalière

L’attaché d’administration hospitalière est un cadre de la fonction publique. C’est le responsable qui encadre les différents agents du service. L’attaché aura le choix entre plusieurs activités telles que la gestion, la réglementation, le contentieux, le contrôle. Pour mener à bien ses missions, il devra maîtriser le droit et l’économie mais aussi savoir écouter et négocier. L’attaché se doit également d’être le porteur des projets et de respecter l’esprit du service public.

• Inspecteur des finances publiques

L’inspecteur des finances publiques est responsable du recouvrement des impôts auprès des particuliers et met en application les contrôles fiscaux et les dossiers contentieux. L’inspecteur doit être chevronné en fiscalité et en droit. Il devra également être rigoureux, organisé, discret et habile négociateur en cas de conflit. Il devra également avoir le sens des ressources humaines.

• Chargé de mission urbanisme et aménagement

Le plus souvent exercé au sein d’une collectivité, ce poste de chargé de mission nécessite une vision globale de l’administration et des différents schémas territoriaux. Le chargé de mission est également sollicité pour faire le lien entre les partenaires locaux et les services de sa collectivité. Un grand sens de l’organisation et de la coordination sont nécessaires pour aider la collectivité à mettre en place ses ouvrages.

• Chef de projet tourisme

Autour de missions extrêmement variées, le chef de projet tourisme doit mettre en place une stratégie globale de développement touristique et dynamiser un territoire. Il est possible de travailler au sein d’une mairie, dans un conseil départemental, c’est-à-dire auprès de nombreux acteurs locaux. Pour pouvoir exercer ce métier, il faut pouvoir être à l’écoute, faire preuve de curiosité tout en étant négociateur et diplomate. Un métier avec de multiples tâches variées.

• Coordinateur budgétaire et comptable

Son objectif est de réaliser et contrôler les procédures comptables et budgétaires d’une collectivité ou d’un grand service. Il réalise également les documents comptables et budgétaires correspondants. Pour ces missions, le coordinateur devra connaître les principes de fonctionnement des administrations publiques et maîtriser également le droit public, la comptabilité ainsi que certaines notions économiques. La gestion de logiciels comptables et bureautiques est également importante pour ce métier.

• Enseignant

Après tes études en AES, tu pourras t’orienter vers les métiers de l’enseignement. Principalement au collège et au lycée, le professeur se doit d’être pédagogue, et doit s’adapter sans cesse à sa classe et aux programmes. Il faut bien entendu avoir le sens du contact pour travailler avec des élèves, mais aussi faire preuve de patience et d’écoute. Pour la plupart des diplômés choisissant cette voie, il est parfois nécessaire de passer par une École Supérieur du Professorat et de l’Éducation (ESPE) pour se préparer aux concours.

• Ingénieur territorial

Les ingénieurs territoriaux exercent au sein des régions, des départements, des communes d’une certaine taille, mais aussi des offices d’HLM, dans les laboratoires d’analyses chimiques et d’analyses de l’eau sans oublier l’intercommunalité qui absorbe un grand nombre de compétences techniques jusque-là dévolues aux communes. Les ingénieurs territoriaux assurent deux types de missions : la gestion de service technique et la conception, l’étude et la réalisation des chantiers de la collectivité.

• Commissaire de Police

Cadre de la Police Nationale, le commissaire de police dirige une école, un service mais peut également diriger un commissariat. Il aura pour mission de gérer des équipes, piloter des opérations, suivre l’action des enquêteurs en coordination avec les orientations politiques ministérielles. Le commissaire de police devra diriger ses équipes et gérer les actions de celle-ci. Il devra également assurer la sécurité publique et être adaptable en fonction du lieu de l’affectation et de son environnement.

• Rédacteur territorial

Le rédacteur territorial peut occuper des fonctions très diverses, correspondant à divers postes dans l’administration que ce soit à l’échelle régionale, départementale, communautaire ou municipale. Il peut gérer la paie et les carrières au service Ressources Humaines, être en charge du montage juridique et du suivi des programmes d’aménagements dans un service d’urbanisme… Le plus souvent, le rédacteur territorial est spécialiste dans un domaine qui demande des connaissances et des compétences particulières.

La filière économie-gestion

Cette partie à pour objet de présenter la filière économie (I), la méthodologie de travail (II), les formations en économie (III), les formations en gestion (IV), et les débouchés professionnels (V), de façon non-exhaustive.

► I – Présentation de la filière

« Y a-t-il une science économique ? Sans doute pas, si l’on s’en tient à la définition stricte de ce qu’est une science. Mais, dans le fond, peu importe. Car ce qui est certain, c’est que la réalité économique existe, qu’on doit chercher à la connaître et à la comprendre (même si c’est sans se faire d’illusions), pour le plaisir que procure toute connaissance et parce que personne ne se satisfait de la réalité telle qu’elle est. Si l’on veut transformer la réalité, ou l’améliorer, il faut essayer de la connaître le mieux possible – tout en sachant que cette connaissance ne peut être qu’approximative, historiquement datée et géographiquement située (B. GUERRIEN, économiste français et maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.) »

Pourtant, qu’y a-t-il de plus ennuyeux à première vue que l’économie avec ses chiffres en cascades et ses problèmes abscons ?

Lorsque l’on parle Économie, on entend souvent parler que de mathématiques et de formules interminables illustrées par de nombreuses caricatures. Pourtant, les étudiants en économie étudient des matières aussi variées que la micro-économie, la macro-économie, ou encore les statistiques dans le but de cerner les mécanismes régissant nos économies modernes.

Grâce à l’étude des modélisations au niveau micro-économique (consommateurs, entreprises, au niveau de leurs individualités) ou macro-économique (circuit, agrégation d’indicateurs, etc.), ainsi que les éléments de pensée économique, l’étudiant appréhendera la majorité des théories économiques.

Ils acquièrent donc des compétences multiples telles qu’une compréhension des relations de causes à effets, une réflexion économique multi-scalaire, un esprit d’analyse, un esprit critique et un raisonnement parfaitement structuré.

Ainsi, les véritables atouts de l’économiste sont qu’en ayant acquis ce savoir théorique, il sera aussi capable de l’appliquer à notre économie contemporaine. Il pourra expliquer en certains points les crises mondiales que nous pouvons subir, tout en oubliant pas, comme le précise Bernard Guerrien, que “cette connaissance ne peut être qu’approximative, historiquement datée et géographiquement située”. Et c’est lorsque l’on s’attèle à comprendre si l’économie est une science, que le schéma des études de la discipline prend tout son sens : la Licence d’Economie-Gestion va mêler l’apprentissage de nombreux outils, tant sociologiques, mathématiques que théoriques, dans l’optique d’acquérir le bagage nécessaire à la compréhension de la réalité et des phénomènes économiques.

Alors que certains pensent que l’économie n’est qu’une chose théorique, l’étudiant comprend rapidement que les côtés théoriques et pratiques sont en réalité indissociables. Ces étudiants font preuve à la fin de leur cursus, d’une ouverture d’esprit, d’un esprit de synthèse et d’autonomie leur permettant de s’accomplir dans des professions toutes aussi différentes les unes que les autres, gage d’une polyvalence incontestable.

► II – La méthodologie de travail

La méthodologie de travail est un élément incontournable si vous souhaitez réussir vos études. Nous vous présenterons ici quelques conseils méthodologiques qui pourront vous accompagner tout au long de votre cursus.

La première chose à garder à l’esprit est qu’avant d’apprendre il faut comprendre. Les théories économiques et certains principes sont parfois bruts, abstraits et obscurs. Lors de vos études d’Économie-Gestion, n’oubliez pas que tout est logique, qu’il est parfois trop long de comprendre l’ensemble des théories et des outils abordés, mais que tout est lié.

Il est également important de disséquer son cours. Il est nécessaire de disséquer afin de repérer les liens logiques de chacune des parties du cours pour le comprendre dans sa globalité avant d’apprendre les détails. Ainsi, il est important de connaître et de maîtriser son plan de cours de manière à mieux se repérer.

Documentez-vous… un cours et sa formulation est une chose mais vous pourrez mieux l’assimiler et le comprendre en utilisant les livres à la bibliothèque universitaire. Ce qui est clair pour un prof d’université ne l’est peut être pas pour vous. Allez donc voir dans votre BU, elle regorge de livres portant sur votre thème de cours. Vous aurez une autre vision du cours, ce qui vous permettra également d’approfondir celui-ci avec des idées et des interprétations supplémentaires. N’ayez crainte c’est fortement conseillé !

Zoom sur “Comment rédiger une synthèse ?”

La synthèse est un exercice auquel vous serez très souvent confronté, que ce soit dans le but de synthétiser vos cours en « fiches » mais également plus tard, car il s’agit d’une pratique courante dans les entreprises. L’intérêt premier d’une synthèse est de rendre plus efficace son travail, et d’être capable de le rendre intelligible rapidement.
Dans le travail de synthèse, il est demandé d’aller à l’essentiel : lorsque l’on se retrouve devant un ensemble de données, et afin de les traiter le mieux possible, il sera plus facile de réduire le nombre d’éléments et donc de les synthétiser.
Ceci permettra en premier lieu de mieux comprendre l’ensemble d’une problématique donnée. Dans le cas d’un ensemble de documents, il faudra trouver les idées communes, mais également les informations contradictoires, complémentaires, et les mettre en lien.
La méthodologie de la synthèse n’est pas compliquée, mais sa mise en application peut s’avérer plus fastidieuse. C’est un mélange de compétences : analyse du texte, comparaisons des différents arguments, rédaction, etc. :
Lors de l’analyse et de la confrontation, il sera important de ne pas faire apparaître deux fois la même idée.

Lors de la rédaction, il sera essentiel de rester attentif à certaines choses. Dans un premier temps, évitez les « copier/coller ». Ensuite, un avis personnel n’est pas demandé. Il faudra donc faire attention de bien retranscrire les idées des documents, et non pas les siennes. Enfin, il est primordial d’ordonner les idées, l’enchaînement doit être cohérent et logique.

Astuce : Utilisez un brouillon lorsque vous devez faire une synthèse de plusieurs documents. Cela vous permettra de ne pas oublier d’éléments, et d’éviter les doublons.

Petit + : Faire la synthèse de vos cours est un très bon exercice, et cela favorisera grandement votre apprentissage. En effet, nous étudions beaucoup plus facilement quelque chose que nous aurons exprimés avec nos mots. De plus, si vous avez su les exprimer, cela veut dire que vous les avez comprises. C’est également un gain de temps énorme en période de révisions !

► III – Les formations en économie

Licence

Les licences en économie sont généralement associées à la gestion en L1 et L2. Elles peuvent être également bi-disciplinaires. Ainsi, l’économie peut être associé aux mathématiques appliquées, à la finance, au droit, à l’informatique, etc…

En L1, l’accès est possible pour tous les bacheliers. Ces licences sont conçues pour des débutants en économie. Elles te demanderont cependant de bonnes capacités en mathématiques. Ainsi, les bacheliers ES, option mathématiques et S sont les plus à l’aise.

Le programme se compose de matières très diverses mais rapportées le plus souvent aux mathématiques. Ainsi voici quelques matières que tu pourras étudier : macroéconomie, microéconomie, histoire économique, économie monétaire et financière, mais aussi mathématiques, statistiques, analyse de données, informatique, gestion et langues. L’acquisition des méthodes de l’économiste représente une part importante du programme.

A la fin de ta deuxième année de licence, tu auras le choix entre plusieurs options. Tu peux continuer ta licence en économie ou te tourner vers un parcours de gestion en intégrant un IAE par exemple. Tu peux également bifurquer vers une licence professionnelle en commerce, gestion, comptabilité ou banque.

Pour plus d’informations sur les licences en économie, rendez-vous sur la cartographie des licences.

Licence professionnelle

Les licences professionnelles en économie sont accessibles à des étudiants ayant validé un cursus universitaire à BAC +2 (BTS, DUT, L2). Ce sont des licences avec de multiples spécialisations (commerce, marketing, gestion, banque, assurance…) te permettant ainsi d’obtenir une spécialisation dans un métier précis. A l’issue de cette licence, tu peux ainsi intégrer directement le monde professionnel grâce aux caractéristiques spécifiques liées à ta licence professionnelle.

L’accès à l’IAE

Tu as validé ta L2 en Économie ? Alors tu peux accéder à une L3 en IAE. Les modalités d’admission peuvent être différentes selon les universités. En effet, certaines universités proposent un accès avec un entretien oral uniquement alors que d’autres recrutent avec le Score IAE Message suivi d’un entretien.

Master

Le Master en économie donne une formation en économie quantitative de haut niveau tant du point de vue théorique que du point de vue appliqué. Ce master intègre principalement des cours obligatoires tels que la microéconomie, la macroéconomie, les langues. Ce master intègre également des matières optionnelles qui permettent à l’étudiant de se spécialiser ensuite dans son master 2. Ce master peut se décliner en plusieurs mentions bien distinctes en fonction des Universités mais aussi du projet de l’étudiant pour son master 2 (économie internationale, économie du développement, économie et management public…)

Le Master en économétrie est en général associé aux statistiques. Un des objectifs essentiels est de donner aux étudiants la maîtrise d’un ensemble d’outils techniques indispensables pour travailler dans un service réalisant des études quantitatives au sens large. Le Master Économétrie offre aux étudiants l’opportunité d’acquérir une formation sur deux ans dans les domaines de l’analyse économique quantitative et de l’aide décisionelle. La dualité de cette formation, à la fois théorique et appliquée, permet d’acquérir des compétences reconnues tant dans le monde professionnel que dans le cadre de la préparation d’un doctorat d’économie appliquée.

Le Master Banque-Finance-Assurance a pour objectif de permettre aux étudiants d’accéder aux métiers très qualifiés de la finance ou de la banque. Pour ce faire, il associe une formation théorique de haut niveau à des enseignements professionnels répondant aux exigences de formation de futurs cadres de la Finance, de la Banque et de l’Assurance. Dans la spécialité Banque-Finance-Assurance, les étudiants accèdent à des compétences en ingénierie financière leur permettant de maîtriser la conception des produits financiers. Ils acquièrent par ailleurs des compétences dans le domaine commercial, grâce à un enseignement spécialisé en marketing. A ce titre, ils développent une double compétence en ingénierie et commercialisation des produits financiers.

Le Master MIAGE permet d’obtenir une double compétence en informatique et en gestion, destiné à former des cadres d’entreprise, des experts en ingénierie et management des systèmes d’information. L’aspect professionnel est une caractéristique majeure de la formation, que ce soit par la présence d’intervenants extérieurs dans le corps enseignant ou par l’expérience acquise lors des stages obligatoires ou des formations en apprentissage.

Pour plus d’informations sur les masters en Économie, rendez-vous sur la cartographie des masters.

Les instituts d’études politiques (IEP)

Le principal but des IEP est de te permettre d’acquérir une culture générale et une capacité d’analyse solide ainsi qu’une aisance à l’oral, par le biais d’un enseignement pluridisciplinaire en sciences sociales (notamment droit, économie, sciences politiques, histoire et relations internationales). Ce qui fait de ses diplômés des collaborateurs très recherchés pour des postes à responsabilité en entreprise ou dans la fonction publique.

La plupart du temps lorsque tu intègres un master d’économie, tu te diriges plutôt vers l’enseignement, la recherche ou la finance. Cependant il est également possible de te diriger vers un master de gestion suite à une licence d’économie notamment par le biais des masters en IAE.

Doctorat

Le doctorat est un diplôme accessible à la sortie du master te permettant d’associer la partie recherche et la partie enseignement. Le doctorat est un cycle universitaire de trois ans avec un thème de recherche bien précis. A la fin de ce cycle il faut rendre une thèse sur le thème économique étudié.

► IV – Les formations en gestion

Bac + 2 : les DUT
DUT Gestion des Entreprises et des Administrations

Certains IUT proposant des DUT GEA offrent des spécialisations uniques à leurs étudiants. Cependant, les options les plus communément proposées concernent les RH, la Finance-Comptabilité ou la gestion de PME. Selon les partenariats internationaux des IUT et des universités, des échanges à l’étranger peuvent être parfois possibles, dans le cadre de votre formation en DUT GEA.

L’objectif de ce diplôme est de t’apprendre les bases pour occuper des fonctions administratives en entreprise, et notamment dans différents domaines de gestion

DUT Techniques de commercialisation

Le titulaire de ce DUT est un collaborateur commercial polyvalent capable de vendre, acheter, distribuer, gérer des stocks. Tu exerceras surtout des fonctions dans la grande distribution, l’industrie, la banque ou dans une société de transport ou d’assurances. En début de carrière, tu occupes généralement un poste de commercial, de représentant, de chargé de clientèle ou de chef de rayon. Après une première expérience, tu pourras devenir cadre moyen, entrer dans une direction commerciale ou encadrer des équipes de vente.

Ta formation généraliste te permet de t’adapter rapidement à de nombreux environnements ou fonctions. Tu connais le droit commercial, la comptabilité de gestion, les logiciels de bureautique et de gestion. En gestion commerciale, tu es capable d’utiliser les techniques de la mercatique, de la promotion des ventes et de la négociation. Au cours de ta formation, tu as pu explorer plus particulièrement un secteur (le tourisme par exemple) ou une gamme de produits.

Certaines orientations de ce DUT peuvent se faire dans un autre pays européen : en Allemagne pour l’orientation gestion touristique, en Espagne pour l’orientation commerce affaires et développement des relations économiques.

Gestion administrative et commerciale des organisations

Le titulaire du DUT GACO est un gestionnaire polyvalent. Tu évolues dans une organisation privée ou publique, à des postes de collaborateur ou d’assistant de la direction générale, d’un chef d’entreprise, d’une direction fonctionnelle ou d’un centre de profits. La polyvalence de ta formation te permet d’accéder à d’autres métiers dans le tertiaire notamment assistant comptable, assistant commercial ou ressources humaines, etc…

Tu peux, en effet, assurer des fonctions étendues en comptabilité de gestion, fiscalité, en gestion financière et juridique, suivi des clients et administration commerciale. Tu possèdes également des compétences en communication, bureautique et ressources humaines.

Tu prends en charge une partie des tâches administratives de l’entreprise et travailles en relation avec des interlocuteurs extérieurs : experts-comptables, organismes sociaux

Bac + 3
Diplôme de Comptabilité et de Gestion (DCG)
Le Diplôme de Comptabilité et de Gestion (DCG) est un diplôme très recherché et très prisé sur le marché du travail dans la mesure où il requiert une approche pluridisciplinaire tant dans le domaine de la comptabilité, de la gestion, de la fiscalité que dans les matières juridiques.

Le DCG se prépare sur une période de trois années, et est composé de 13 matières parmi lesquelles on retrouve l’introduction au droit, le droit des sociétés, le droit social, le droit fiscal, la comptabilité générale et approfondie, la finance d’entreprise, le contrôle de gestion, l’économie, le management et l’anglais appliqué aux affaires…

Licences

Licence Economie-Gestion

Cette mention aborde le fonctionnement d’une économie (macroéconomie), le comportement des acteurs économiques (microéconomie) et les problèmes économiques contemporains. L’acquisition des outils de l’économiste (mathématiques, statistiques, informatique) représente une part importante du programme. Il existe différents parcours au sein de la licence : analyse économique, finance-comptabilité, sciences de gestion, économie et société variables selon les universités à choisir en fonction du projet professionnel.

Licence Gestion

La licence Gestion te donnera une solide formation de base à la gestion. Les enseignements dispensés permettent l’acquisition des connaissances et compétences nécessaires à la poursuite d’études en master dans les divers domaines de la gestion d’entreprise. L’insertion professionnelle est également possible directement après la licence sur des métiers variés : assistant de gestion, commercial, contrôleur de gestion, etc.

La licence est une formation généraliste clairement orientée vers le monde professionnel. Les enseignements portent sur :

Les grandes fonctions de l’entreprise : administrative, comptable et financière, commerciale, système d’information, ressources humaines, logistique, etc…

L’environnement de l’entreprise : économique, juridique, social, marketing, sociétal, culturel, etc…

L’utilisation professionnelle des langues étrangères.

Deux stages te sont proposés sur l’ensemble du parcours, dont un de 8 semaines minimum en dernière année de licence pour t’apporter une part de professionnalisation au diplôme.

Pour plus d’informations sur les licences en gestion, rendez-vous sur la cartographie des licences

Bac + 5

Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion (DSCG)
Le Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion (DSCG) est composé de 7 unités d’enseignement (U.E), chacune correspondant à une épreuve, dont un stage d’une durée minimum de douze semaines donnant lieu à mémoire et à soutenance.

5 épreuves écrites : Gestion juridique, fiscale et sociale, Finance, Management et contrôle de gestion, Comptabilité et audit, Management des systèmes d’information ;

2 épreuves orales : Economie (partiellement en anglais), Relations professionnelles ;

1 épreuve écrite facultative de langue étrangère (au choix du candidat allemand, espagnol, italien).

Master

Il existe dans les IAE sept grands domaines de formations à niveau master :

Comptabilité-Contrôle-Audit

Le master en Comptabilité Contrôle Audit est un diplôme de troisième cycle universitaire se préparant en deux années. Il s’agit d’un des deux diplômes de référence dans la formation universitaire à l’expertise comptable et au commissariat aux comptes, l’autre diplôme étant le DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion). Ces deux diplômes sont réalisés en étroite collaboration avec ces milieux professionnels

Ressources humaines

Le master Gestion des Ressources Humaines a pour objectif de :

Te former aux différents métiers et fonctions de la GRH en entreprise (privée, publique), en structures spécialisées (OPCA, cabinets de conseil, recrutement, reclassement…) et leur apporter l’expertise nécessaire à la tenue de missions spécialisées (GPEC, RPS, RSE, relations sociales…).

Te former au management des équipes : assistant RH, gestion des cadres, responsable formation, chargé de recrutement, chargé de mission, RRH, DRH, responsable emplois, manager d’unité, directeur de structure, chef de département, consultant en management / RH, responsable de service, chargé de projet…

Te former aux métiers de la formation : coach en développement, responsable d’agence, chef de service d’organisme de formation, consultant en formation, formateur-coordinateur, chef de projet de formation, ingénieur de formation, …

Marketing-Vente-Commerce

Le Master Marketing, Vente, Commerce a pour objectif de former des spécialistes de la relation client autour des métiers du marketing, de la vente et de la communication. La première année permet d’acquérir de solides connaissances fondamentales afin d’appréhender les fonctions marketing et commerciales sous leurs différents aspects. La deuxième année, pour répondre aux attentes du marché de l’emploi, propose des parcours portant sur les métiers (marketing et commerciaux) et sur les secteurs d’activités : services, grande consommation, business to business et digital.

Communication

Le master Communication a pour ambition de préparer aux différents métiers du secteur de la communication ou du management des médias. Il vise à former des étudiants aux fonctions stratégiques et opérationnelles du marketing et de la communication.

Logistique

Le master « Management Logistique et Stratégie » vise globalement à développer les savoir-faire et savoir-être comme :

Faire un diagnostic de la gestion d’une supply chain et formuler des propositions d’amélioration ;

Faire un diagnostic stratégique et élaborer un business plan associé aux propositions ;

Mettre en place des outils de pilotage logistique et/ou stratégique ;

Exploiter des innovations technologiques et/ou managériales et d’explorer de nouveaux schémas d’affaires.

Intégrer dans des équipes transversales, pluridisciplinaires et multiculturelles ;

Travailler à la fois en autonomie et en équipe

Participer à des activités articulant pression opérationnelle et réflexion stratégique ;

Participer à des prises de décision complexes.

Achats

Ce Master vise à former de futurs managers de la fonction Achats en mesure d’exercer de façon éthique et responsable. Aussitôt opérationnel, tu sauras évoluer dans des environnements disruptifs et internationaux, confrontés à des évolutions technologiques et géopolitiques. Tu deviendras une force de proposition et d’action constante et novatrice, face à des problématiques complexes d’approvisionnements, sur des marchés incertains et évolutifs.

Monnaie-Banque-Finance-Assurance

Le master mention Monnaie, Banque, Finance, Assurance (MBFA) vise à te donner une formation approfondie en sciences économiques et de gestion. Ce master est à la fois à orientation recherche et professionnelle. Il vise à te préparer à la connaissance des pratiques et des cultures liées aux marchés et aux institutions financières. Il combine l’analyse de la dimension contemporaine avec une approche comparative analytique, par exemple des crises financières dans le monde et dans le temps.

A l’issue de la formation, tu seras capable de :

Comprendre le contexte économique et social, et pouvoir en tirer des conséquences

Savoir analyser l’impact de mesures de politique économique sur la conjoncture économique, sur les entreprises

Comprendre et évaluer les situations de gestion dans les entreprises

Rédiger un rapport d’étude

Animer des réunions en français et en anglais

Pour plus d’informations sur les masters en gestion, rendez-vous sur la cartographie des masters.

Bac +8

Diplôme d’Expertise Comptable

Le Diplôme d’Expertise Comptable (DEC), de niveau Bac +8, est la dernière étape du cursus de comptabilité, après les diplômes de DCG et le DSCG. C’est un diplôme obligatoire pour exercer la profession d’expert-comptable, comparable à un titre d’ingénieur ou un 3ème cycle d’études universitaires.

Le DEC est délivré aux titulaires du DSCG qui ont accompli un stage professionnel de trois ans rémunéré, sous le contrôle de l’ordre des experts-comptables et des comptables agréés. Les candidats en possession de cette attestation de fin de stage s’inscrivent aux trois épreuves constituant le diplôme d’expert-comptable.

L’expert-comptable contrôle les comptes en période de bilan, établit des rapports périodiques et des comptes prévisionnels. Il synthétise les livres et les tableaux de bord des comptabilités clients ou fournisseurs, puis reprend les feuilles de paye des salariés. Il exerce également une fonction de conseil auprès des entreprises et les guide dans leur politique d’embauche, d’investissement et de développement.

► V – Les débouchés professionnels

Un étudiant sortant de la filière Économique a la chance de posséder un diplôme complet et général qui ouvre autant de portes dans le secteur public que dans le secteur privé.

Dans chacune de ces branches, les débouchés professionnels sont aussi divers les uns que les autres. De manière générale les secteurs accessibles grâce à ses études sont l’immobilier, l’informatique, l’urbanisme, le tourisme, les transports, les assurances, les banques, le management d’entreprise, la culture, la communication, etc. Ainsi, l’évolution des postes occupés pendant une carrière peut être importante, et il est rassurant de préciser que 28% des diplômés de Master en économie trouvent un premier emploi directement grâce à leur stage.

Dans le secteur public

D’une manière générale, il attire moins les jeunes économistes (25% seulement contre 75% dans le secteur privé), pourtant les débouchés y sont tout aussi intéressants.

Les fonctions publiques sont pour la plupart accessibles sur concours (de catégories A, B, C) tels que celui d’adjoint administratif territorial de première classe, secrétaire administratif de préfecture ou encore contrôleur de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes.

Dans tous les métiers cités au-dessus, ce qui est recherché chez les économistes c’est leur rigueur et leur capacité d’analyse. De plus en plus de jeunes économistes intègrent le secteur public, où ils occupent essentiellement des postes de cadre de la fonction publique.

Les collectivités locales et territoriales constituent une source de nombreux emplois et de fonctions variées. Aussi, la mondialisation économique et la montée en puissance de l’Europe favorisent largement l’insertion des experts en gestion et en sciences économiques.

Dans le secteur privé

Les jeunes diplômés en Économie de l’université sont pour la plupart recrutés en tant qu’ingénieurs commerciaux, chargés de clientèle ou chargés d’études marketing. La moitié d’entre eux vont travailler dans les services aux entreprises (études de marché, publicité, informatique), les banques et les sociétés d’assurances. Cependant, ils sont aussi présents dans le commerce, l’hôtellerie, les services aux particuliers (associations).

Les débouchés au sein du secteur privé sont donc multiples et vastes. Exploiter au maximum ses capacités pour être le plus efficace est la première chose demandée par les employeurs. Le cursus économique permet également aux jeunes diplômés d’occuper des postes à responsabilité. En communication par exemple, les tâches de directeur de communication, chargé de relations publiques/internes sont dans leurs compétences grâce à des matières comme la gestion ou la macroéconomie. Grâce à l’enseignement notamment des mathématiques, de la microéconomie et des statistiques, les économistes sont recherchés sur des postes de chargé d’étude en marketing, pour leur maîtrise des chiffres. Enfin, les postes d’auditeur externe/interne, chef comptable, expert comptable peuvent être cités dans le secteur de la finance et de la gestion, métiers qui demandent une forte présence sur le terrain et savoir gérer des situations de crises.

Quelques chiffres

● Activité tertiaire : 19 % des jeunes diplômés sont recrutés comme spécialistes des activités tertiaires, qui regroupent les secteurs aussi divers que la banque, le tourisme, l’assurance, le transport et l’immobilier. La plupart des métiers proposés aux jeunes diplômés sont à dominante commerciale et comportent les missions d’analyse des besoins et de conseil. Les postes à pourvoir sont assez variés : chargé de clientèle, chargé d’études actuarielles, inspecteur commercial assurance…

● Marketing commercial : 18 % des titulaires d’un diplôme d’Economie choisissent de travailler dans cette fonction, où les cadres sont en relation avec les unités de production et les services études de manière à faire « remonter » les besoins des clients. Là aussi, les métiers sont divers : chargé d’études marketing, chef de rayon, chef de produit VPC…

● Recherche, développement (R & D) : 15 % des jeunes diplômés sont recrutés dans cette fonction qui consiste à transformer les données économiques en outil d’aide à la décision. Les jeunes économistes réalisent des analyses conjoncturelles et structurelles, quantitatives et qualitatives qui éclaireront dirigeants d’entreprise, clients ou partenaires. En fonction des spécialités, les postes vont de chargé d’études économiques à chargé d’études aménagement en passant par analystes financier.

● Finance comptabilité : 13 % des économistes arrivant sur le marché du travail s’orientent vers cette fonction qui regroupe trois domaines : le contrôle de gestion (audit), la finance-trésorerie et la comptabilité. Ainsi, un jeune diplômé peut devenir assistant contrôleur de gestion, comptable ou auditeur junior.

● Ressources humaines : 7 % des jeunes diplômés intègrent cette fonction, composée de deux domaines (la gestion des ressources humaines et la formation) pour y assumer des fonctions d’assistant en ressources humaines, d’animateur de formation ou de chargé d’études RH.

Focus sur …

Les cabinets de conseil

Les cabinets de « chasseurs de têtes » (spécialisés dans le recrutement) ont diversifié depuis plusieurs années leurs activités pour ajouter à leur panel d’offres de multiples prestations comme le coaching professionnel, le conseil en gestion de carrières ou les procédures d’outplacement (ndlr : comment faire sortir un salarié d’une entreprise). Sur les 1 200 cabinets de recrutements en France, il y a donc de quoi faire !

La porte d’entrée dans ces cabinets se fait généralement généralement par l’intermédiaire d’un emploi d’assistant de recrutement ou de responsable du recrutement. Ces métiers recouvrent, selon la taille et la structure des entreprises, une grande hétérogénéité des situations, ainsi que des niveaux de responsabilité plus ou moins larges. Sur le plan fonctionnel, l’activité s’exerce en étroite relation avec la direction et les responsables hiérarchiques des services de l’entreprise cliente.

Et les missions sont très variées !

Élaboration et mise en œuvre des moyens nécessaires à une optimisation ou une adaptation des ressources humaines aux finalités économiques de l’entreprise, application de la réglementation sociale en intégrant les règles et les procédures du droit du travail, relations avec les instances représentatives du personnel, élaboration de politiques de développement des ressources humaines…
Bref, pas de quoi s’ennuyer !

La filière droit

Cette partie donne une présentation de la filière droit (I), un aperçu de la méthodologie de travail (II), une idée sur les concours après les études de droit (III), et les débouchés professionnels (IV) de façon non-exhaustive.

► I – Présentation de la filière

Le Droit est une filière d’excellence aux spécialisations très recherchées. En effet, si le Droit existe depuis la naissance de la société et parcourt les âges au rythme des hommes, il se confronte à de nombreux préjugés et idées préconçues.

Souvent critiqué pour sa complexité, sa rigueur, le Droit accompagne l’homme et en est l’émanation. Le Droit concerne tous les domaines, de l’Etat au simple particulier, jusqu’au commerce international et au droit social. Pour le conceptualiser, il convient de l’imaginer tel un instrument de musique.

Comme tout apprenti commençant à jouer d’un nouvel instrument, il faut pour ce dernier apprendre le solfège pour connaître les notes et les tonalités.

La première confrontation avec cette étrange chose que l’on appelle « Droit » est un véritable choc : on découvre un univers complexe et passionnant, mélangeant dialecte ancien et actualité. Comme en musique, le Droit à son jargon, et l’apprenti juriste s’y fera très rapidement, il maniera avec brio les « pacta sunt servanda » et les « in limine litis ».

Une fois que notre petit musicien en Droit avancera en Licence, il verra qu’au fur et à mesure il touchera de plus près la belle mélodie juridique, et il découvrira un peu plus l’étendue du domaine d’application du Droit. Il jouera de mieux en mieux ses partitions et comprendra que pour jouer du Droit à merveille, il faut avant tout connaître son solfège du bout des doigts, solfège fait de règles et de définitions. Il comprendra également que le Droit est avant tout une manière de penser, un pragmatisme imparable ainsi qu’une argumentation construite. L’apprenti juriste verra rapidement ses préférences et notera des affinités avec certaines matières. Le jeune juriste grandira et forgera sa culture juridique petit à petit.

Arrivé en Master, ce dernier pourra se préparer à la vie professionnelle.

La quatrième et cinquième année de Droit (M1 et M2) correspondent à un certain approfondissement, à une réflexion et à une professionnalisation de son avenir. Bientôt le juriste s’émancipera de ses vieilles partitions et pourra composer lui-même.

Si essayer de devenir un virtuose et apprendre aux autres répond aux envies de notre juriste, la thèse amenée après la cinquième année et le Master recherche sera à son goût. Cette dernière fera de lui un contributeur d’un Droit en constante évolution qui lui vaudra le titre de « Docteur ». Si ce dernier préfère la pratique, il pourra tenter de nombreux concours, afin de s’introduire dans l’orchestre “philarmonicojuridique” du monde du travail.

Vous verrez donc dans votre parcours de juriste toutes les franges de notre monde contemporain. Le Droit est avant tout un mode de réflexion qui s’attache à des intérêts divers et variés. Beaucoup comparerons aussi le Droit à un bon vin, qui se bonifie avec le temps. Mais si nous restons avec notre métaphore musicale, nous dirons que le Droit est une divine mélodie, et que pour en jouer tel un virtuose, il faut travailler et apprendre sa musique classique pour pouvoir espérer le révolutionner et trouver son propre style.

► II – La méthodologie de travail

La méthodologie en Droit s’avère complexe mais primordiale. Avant toute première approche, il convient de se « vider la tête », d’oublier de manière drastique toutes les méthodologies que l’on a pu apprendre au lycée, en cours de philosophie ou de géographie, car la méthodologie juridique s’avère singulière.

Désormais, le jeune juriste devra conjuguer trois exercices principaux : le commentaire d’arrêt, la dissertation et le cas pratique. Ces trois exercices, tout à fait différents, ont un point commun : la dichotomie. En Droit, il convient de séparer en deux, et de toujours dissocier selon ce nombre. Bien meuble/ immeuble, personne physique/ personne morale, tout se sépare en deux. Ainsi, le plan du commentaire d’arrêt, de la dissertation comme du cas pratique se découpera également toujours en deux parties, deux sous parties.

Le commentaire d’arrêt

Le commentaire d’arrêt est l’exercice fétiche du juriste. Il s’agit de commenter une décision rendue, un arrêt, et non de le résumer. Il faudra donc commencer son devoir par une fiche d’arrêt composée d’une introduction venant résumer les faits, la procédure et les arguments des parties. Mais, ce qui s’avère plus complexe, c’est qu’il faudra également exposer la question qui se pose dans l’arrêt étudié. Véritable jeu de devinette, l’arrêt donne la réponse faite par la cour, et il appartient au juriste de trouver la question à laquelle il répond.

Une fois la question posée, et pour clore l’introduction, il conviendra d’exposer la réponse donnée par la Cour, sans que cette dernière soit obligatoirement reformulée. L’introduction n’est bien entendue que le début des festivités et l’exercice le plus complexe en matière de commentaire d’arrêt pour le jeune juriste, c’est le plan même du commentaire. Beaucoup tentent de conseiller au débutant d’appliquer des plans préconçus : principe en I et exception en II par exemple.

Néanmoins le commentaire s’avère bien plus complexe et bien vite le juriste se rendra compte que c’est à lui de trouver sa propre méthode qui devra : exposer la décision, faire des recherches en matière de jurisprudence, commenter l’arrêt sans le répéter, le reformuler ou le paraphraser. Il faudra donc démontrer, critiquer et dépasser l’arrêt.

La première partie sera celle qui s’attache aux argumentations, aux démonstrations de la cour, à la décision rendue, et la seconde sera celle qui critique, contre argumente, sans se détacher de l’arrêt. Le B du I et le A du II seront le cœur du sujet, comme le B du II sera l’ouverture, permettant de s’évader quelque peu de l’arrêt avec des sujets ou questions connexes. Souvent, lorsqu’on est en mal d’inspiration, il convient de relire la solution et de la découper en deux grands axes, qui constitueront le squelette du commentaire. Mais comme nous l’avons déjà dit auparavant, il n’y a pas de méthode miracle, il faut donc s’entraîner de manière régulière afin de trouver sa propre méthode.

La dissertation

Le deuxième exercice est celui de la dissertation. Sur un sujet posé, il convient donc de dire tout ce que l’on peut en articulant de manière logique ses idées, dans un plan toujours en deux parties avec deux sous parties. La dissertation est un exercice complexe car il nécessite une bonne connaissance du sujet, et donc une connaissance exemplaire de son cours.

L’introduction répond à des canons incontournables : après un bref historique, et une définition des termes du sujet, il faudra amener progressivement à une problématique à laquelle le plan devra répondre, dans ses intitulés mêmes. Les règles sont les mêmes qu’en matière de commentaire d’arrêt, le B du I et le A du II seront toujours le cœur du sujet, le B du II toujours l’ouverture. Il n’y a pas de conclusion en matière de dissertation juridique, comme en matière de commentaire, puisque l’exposé est censé se suffire à lui-même. Il faudra bien soigner son introduction, car cette dernière est la vitrine du devoir.

Le cas pratique

Le cas pratique est souvent très aimé des étudiants. Tout en étant étrangement ressemblant aux problèmes que l’on devait résoudre en mathématiques quand on était enfant, il s’avère être un exercice très important pour le juriste. En effet, le cas pratique est l’exercice concret auquel s’adonne l’avocat chaque jour. Souvent écrit sous forme de demande de conseil, la situation (les faits) est exposée et on demande à l’étudiant de répondre, en conseillant, afin de trouver les solutions possibles au problème. Il convient d’exposer toutes les solutions, mêmes celles que l’on sait inutiles, ainsi que de les classer et les ordonner en parties distinctes : I / II.

La rigueur du plan n’est pas aussi contraignante qu’en matière de commentaire ou de dissertation, mais il s’agira surtout de démontrer et d’argumenter. Le juriste a une méthode d’argumentationbien particulière : il utilise les syllogismes. Un exemple bien célèbre : « Tous les hommes sont mortels (la majeure) », « Socrate est un homme » (la mineure) et on applique la majeure et la mineure qui donne : « donc Socrate est mortel ». Il faudra toujours raisonner de cette manière : on expose le texte de loi, on expose la situation (le cas d’espèce), et on conclut en appliquant la loi à la situation donnée. Il conviendra également de conclure le cas pratique afin de répondre à la question en exposant les solutions les plus convaincantes et ayant les plus grandes chances de succès.

La méthodologie est donc primordiale, elle conditionne l’étudiant que nous serons demain, mais s’avère toutefois relativement compliquée. Il faudra attendre la troisième année pour pouvoir prétendre ne pas commettre de grosse erreur de méthodologie. Celle-ci n’est pas qu’un corps de règles qu’on nous impose, c’est aussi et surtout un savoir faire que l’on perfectionne en s’entraînant et en tentant de nouvelles tactiques pour trouver son propre coup de crayon.

► III – Les concours après les études de droit

« Le Droit mène à tout… » ou presque. Comme nous vous l’avons précisé précédemment, les études de Droit ont des débouchés très vastes et conduisent à des professions extrêmement diverses. Les diplômés en Droit sont présents aussi bien dans le secteur public (Fonction publique d’Etat, Territoriale, Hospitalière…) que dans le secteur privé (principalement dans les services, mais aussi dans l’industrie, le transport, le BTP…).

Les professions suivantes ont des effectifs réglementés ; leur accès est très sélectif, notamment par voie de concours. Elles ne représentent pas, loin s’en faut, l’essentiel des débouchés des études de Droit, mais cela vous permettra d’appréhender quelques champs des possibles qui pourront s’offrir à vous.

Concours des carrières juridiques et judiciaires

L’examen au Centre Régional de Formation Professionnelle des Avocats (CRFPA)
Afin de présenter le concours d’avocat qui est national, il y a des conditions de nationalité, de moralité, de diplôme. S’agissant d’un examen et non d’un concours, l’étudiant ayant obtenu une moyenne égale ou supérieure à 10/20 aux épreuves écrites sera admissible. Il pourra alors présenter les épreuves orales composées d’une épreuve de langue étrangère et du Grand Oral, ultime épreuve dotée du plus fort coefficient des épreuves d’admission. L’élève qui aura à nouveau obtenu une moyenne égale ou supérieure à 10/20 sera admis à l’examen d’entrée au CRFPA. La formation au sein d’une école d’avocats dure 18 mois, puis le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA) sera délivré.

Pour plus d’informations : http://cnb.avocat.fr

Le concours de l’Ecole Nationale des Greffes (ENG)

L’ENG est chargée de mettre en place la politique nationale relative aux formations des personnels des catégories A, B et C des greffes des services judiciaires (directeurs des services de greffes judiciaires, greffiers, secrétaires administratifs, adjoints administratifs et adjoints techniques). Les métiers des greffes des services judiciaires sont principalement accessibles par concours. Par exemple, pour la profession de greffier, un concours externe est ouvert aux candidats titulaires d’un titre ou diplôme classé au moins au niveau III (Bac +2 : L2, DUT carrières juridiques, BTS) ou d’une qualification reconnue équivalente à l’un de ces titres ou diplômes. La formation comprend des enseignements à l’ENG ainsi que des stages pratiques en juridictions et services, d’une durée de 18 mois. Le concours de greffier en chef est réservé aux diplômés d’un IEP ou d’une licence en droit. Dans les deux cas, les lauréats suivent là encore une formation de 18 mois à l’ENG.

Pour plus d’informations : www.eng.justice.fr

Le concours à la profession d’Huissier de justice

Pour devenir huissier, il faut être français et ne pas être frappé de condamnations pénales ou disciplinaires non amnistiées, ni de faillite personnelle. Il faut ensuite remplir des conditions de diplômes et de formation. Tout d’abord, être titulaire au minimum d’un M1 en droit ou en sciences juridiques, ou du diplôme d’aptitude aux fonctions de notaire. Ensuite, il faut accomplir un stage de 2 ans dans une étude d’huissier de justice. Cette formation de terrain se double d’un enseignement assuré dans chaque région par le Département Formation des Stagiaires (DFS) de la Chambre des huissiers. Il est fortement recommandé de suivre en parallèle une préparation à distance auprès de l’Ecole Nationale de Procédure Établissement Paritaire Privé (ENPEPP). A l’issue du stage, le candidat passe l’examen professionnel d’huissier de justice, qui clôt la formation et permet d’accéder à la profession d’huissier de justice.

Pour plus d’informations : www.huissier-justice.fr www.enpepp.org

Le concours à l’Ecole Nationale de la Magistrature (ENM)

Le recrutement, la formation initiale et la formation continue des magistrats sont structurés à partir des compétences et capacités attendues de celui-ci aujourd’hui et dans un avenir prévisible. De nombreuses matières sont prévues lors des épreuves : droit ou procédure civile, organisation de l’Etat, langue vivante… Afin de candidater au 1er concours d’accès de l’ENM, il est nécessaire de détenir certaines caractéristiques comme la nationalité française, être âgé de 31 ans au plus, et être titulaire d’un diplôme sanctionnant une formation d’une durée au moins égale à quatre années d’études après le baccalauréat par exemple. Élaborée sur 31 mois, la formation des auditeurs de justice vise à l’apprentissage des techniques professionnelles du magistrat et des connaissances transversales sur son environnement institutionnel, humain et social. Elle alterne des enseignements dispensés à l’école, à Bordeaux, et des stages en juridiction pour donner aux auditeurs de justice une vision globale de leur métier. La seconde étape ouvrant au statut de magistrat est en effet consécutive à une déclaration d’aptitude délivrée en fin de formation par un jury indépendant de l’École.

Pour plus d’informations : www.enm.justice.fr

Le concours à la profession de conseiller de tribunal administratif et de cour administrative d’appel (CE)

Les principes constitutionnels français consacrent l’existence, les compétences et l’indépendance de la justice administrative. En application de ces principes, seul le juge administratif peut annuler ou réformer les décisions, qu’elles soient individuelles ou de portée générale, prises par les autorités exerçant le pouvoir exécutif, leurs agents, les collectivités territoriales ou les organismes publics placés sous leur autorité ou leur contrôle, dans l’exercice de pouvoirs relevant de la puissance publique. Ce recrutement, organisé sous forme de concours (externe et interne), s’adresse pour le concours externe, aux titulaires de l’un des diplômes exigés pour se présenter au premier concours d’entrée à l’ENA.

Pour plus d’informations : www.conseil-etat.fr

Les concours au Centre de Formation Professionnelle de Notariat (CFPN)

Sept années d’études après un baccalauréat sont nécessaires pour devenir notaire. Après des études juridiques jusqu’au master 1 les aspirants notaires doivent choisir entre deux types de formations, l’une universitaire, l’autre professionnelle, avec dans les deux cas un stage obligatoire et rémunéré :

– La lière universitaire post master dure 2 ans dans une université ayant passé une convention avec le Centre national d’enseignement professionnel notarial (CNEPN). Cette étape, parallèle au stage en office, débouche sur le diplôme supérieur de notariat (DSN) et le titre de notaire assistant.

– La voie professionnelle implique de passer par un centre régional de formation professionnelle notariale (CRFPN). Ces centres sont accessibles sur examen après un master 1 en droit. Ils délivrent en un an (et 2 mois de stage) le diplôme d’aptitude à la fonction de notaire (DAFN) et le titre de notaire stagiaire. Il faut ensuite effectuer un stage de deux ans en office. Après un rapport, le notaire stagiaire est reçu notaire assistant.

Il existe également une voie interne accessible aux collaborateurs de notaires ayant une certaine ancienneté et certain niveau de diplôme.

Pour plus d’informations : www.cnepn.fr

Concours de la fonction publique étatique

Le concours de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA)
L’ENA a pour principes fondateurs de démocratiser l’accès à la haute fonction publique et de professionnaliser la formation des hauts fonctionnaires. Les formations dispensées préparent notamment à des professions de membres de hautes juridictions, de conseillers des juridictions administratives et des chambres régionales des comptes, des corps diplomatique ou consulaire, membres des corps de contrôle, administrateurs civils et sous-préfets ou encore dans des corps administrateurs de la ville de Paris. Le concours externe d’entrée à l’ENA est composé de 5 épreuves d’admissibilité qui vont d’une composition de droit public à la rédaction d’une note d’analyse et de propositions en question sociales.

Pour plus d’informations : www.ena.fr

L’accès aux Instituts Régionaux d’Administration (IRA)

Les IRA sont des écoles d’application à vocation interministérielle, situées à Bastia, Lille, Lyon, Metz et Nantes. Leur principale mission est d’assurer la formation professionnelle initiale (12 mois), après concours, des attachés d’administration des différents services de l’État et Ministères. Un concours ouvrant à des emplois de natures différentes permet d’accéder aux IRA. Il s’agit du concours qui conduit les attachés à effectuer des missions variées telles que la gestion des ressources humaines et des moyens matériels, les études dans des domaines juridiques, économiques ou sociaux, l’encadrement et l’animation d’équipes, la conduite de projets…

Pour plus d’informations : www.fonction-publique.gouv.fr

Les concours de la Direction Nationale du Recrutement et de la Formation Professionnelle (DNRFP) des Ecoles Nationales des Douanes

La DNRFP est chargée du recrutement et de la formation professionnelle de l’ensemble des agents des douanes. Elle organise les concours d’entrée dans les services douaniers, selon trois niveaux correspondant aux diplômes suivants : diplôme national du brevet pour les agents de constatation (catégorie C), baccalauréat pour les contrôleurs (catégorie B), et licence d’enseignement supérieur pour les inspecteurs (catégorie A). La DNRFP assure la coordination de la formation dispensée dans les deux écoles des douanes, Tourcoing et La Rochelle, ainsi que la coordination de certaines actions de formation continue menées au niveau des services interrégionaux, chargés de la formation professionnelle. Les lauréats des concours internes et externes bénéficient d’une formation initiale d’une durée de quatre à douze mois, dans l’une des deux écoles, selon leur grade.

Pour plus d’informations : www.douane.gouv.fr

Les concours de l’Ecole Nationale d’Administration pénitentiaire (ENAP)

L’ENAP assure la formation initiale de l’ensemble des personnels pénitentiaires (après la réussite aux concours) répartis en cinq lières (personnels de di- rection, d’insertion et de probation, de surveillance, administratifs et techniques). Elle a pour mission de donner aux fonctionnaires pénitentiaires une formation professionnelle théorique et pratique avant qu’ils n’accèdent à l’un des 13 métiers de l’administration pénitentiaire. L’ENAP dispense une formation opérationnelle basée sur le principe de l’alternance et fondée sur le socle métier, conduisant à une prise en charge globale de l’élève en y intégrant des aspects citoyens, d’éducation et de prévention à la santé ainsi qu’une sensibilisation à la culture et à la pratique sportive.

Pour plus d’informations : http://www.enap.justice.fr

Les concours de l’Ecole nationale supérieure de la Police (ENSP)

La mission principale de l’ENSP est la formation initiale et continue des commissaires de police (corps de conception et de direction de la police nationale) et des of ciers de police (corps de commandement). Tant pour le recrutement des commissaires de police que des officiers de police, trois voies sont possibles : externe, interne, voie d’accès professionnelle. Il y a d’abord la phase d’admissibilité, la phase de pré-admission et l’admission. A chacune de ces phases, des épreuves différentes sont prévues. Il y a par exemple une épreuve de culture générale, cas pratique, exercices physiques ou encore une mise en situation individuelle pour le concours de commissaire.

Pour plus d’informations : www.ensp.interieur.gouv.fr

Les concours organisés par le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères

Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères recrute chaque année plusieurs centaines d’agents pour exercer des dizaines de métiers différents sous des statuts très divers. Des concours sont organisés pour les catégories A, B et C. Il y a le concours de Conseiller des Affaires étrangères (cadre d’Orient), secrétaire de chancellerie ou encore adjoint administratif principal. Les agents de ce Ministère défendent et promeuvent les intérêts de la France et des Français dans tous les domaines auprès des pays étrangers et au sein des organisations internationales. En tant qu’agents de l’État, ils doivent assurer leur mission dans le respect des principes propres à la fonction publique. Travailler au Ministère des Affaires Étrangères, c’est intégrer un ministère atypique et suivre un parcours professionnel riche et varié, caractérisé par une forte mobilité géographique et fonctionnelle.

Pour plus d’informations : www.diplomatie.gouv.fr

Les concours de conseiller de chambre régionale des comptes

Les collaborateurs présentent des pro ls très diversifiés : magistrats nanciers, cadres supérieurs, agents de catégorie A, B, C de la fonction publique d’État, de la fonction publique territoriale, de la fonction publique hospitalière, contractuels de hauts niveau. Le principal concours organisé est celui concernant les conseillers de chambre régionale des comptes. Le conseiller de chambre régionale des comptes exerce des fonctions de magistrat dans la chambre où il est affecté, placée sous la responsabilité d’un président. L’exercice de ces fonctions aux importantes responsabilités exige indépendance, rigueur et imagination

Pour plus d’informations : www.ccomptes.fr

Les concours de l’Ecole Nationale des Finances Publiques (ENFiP)

L’ENFiP est une institution de formation pour les agents de la Direction générale des Finances publiques française. L’ENFIP est chargée de gérer les préparations aux concours organisées pour le recrutement interne et externe des futurs agents, les concours eux-mêmes, d’assurer la formation initiale de l’ensemble de ces agents, de dispenser les formations d’adaptation à l’emploi des agents changeant de fonctions ou promus à des fonctions supérieures, d’élaborer des modules de formation continue, de classifier, diffuser et rechercher toute la documentation professionnelle utile aux agents de la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP).

Pour plus d’informations : http://www.resp-fr.org

Concours de la fonction publique européenne Les concours de l’Office Européen de Sélection du Personnel (EPSO)

De manière générale, les institutions de l’Union européenne recrutent par voie de concours. A l’issue de la procédure de sélection, les candidats sont affectés dans les institutions de l’Union européenne (Parlement européen, Conseil, Commission européenne, Cour de justice, Cour des comptes) ou organes consultatifs (Comité économique et social, Comité des régions de l’UE, etc…), à Bruxelles, Luxembourg, Strasbourg ou ailleurs. L’Office européen de sélection du personnel EPSO, organise les concours pour le compte des institutions européennes. Les concours sont organisés soit en commun par plusieurs institu- tions, soit par une seule institution. Ils sont organisés en trois cycles en fonction d’un programme triennal et du statut des fonctionnaires européens : AD pour Administrateurs, AST pour Assistants, AST/SC pour assistants-secrétaires et des linguistes et pro ls spé- cialisés. Ils sont organisés par catégories en fonction du niveau d’étude des candidats

Pour plus d’informations : https://epso.europa.eu

Concours de la fonction publique hospitalière Les concours de l’Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique (EHESP)

L’EHESP est un établissement public, se trouvant à Rennes, qui exerce une double mission de formation et de recherche en santé publique et action sociale. Son ambition est de nourrir un dialogue fructueux entre deux cultures complémentaires : la santé publique et le management. Différents concours sont organisés afin d’accéder à une formation pour une profession de la fonction publique hospitalière : Directeur d’hôpital, Directeur d’établissement sanitaire, social et médico-social ou encore attaché d’adminis- tration hospitalière.

Pour plus d’informations : www.ehesp.fr

Concours de la fonction publique territoriale

Les concours du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT)
Le CNFPT est un établissement public paritaire déconcentré dont les missions de formation et d’emploi concourent à l’accompagnement des collectivités territoriales et de leurs agents dans leur mission de service public. Le CNFPT organise plusieurs concours de la fonction publique territoriale : administrateur territorial, conservateur du patrimoine, conservateur des bibliothèques, ingénieur en chef. Il propose également un accompagnement à la validation des acquis de l’expérience (VAE) et organise la reconnaissance de l’équivalence des diplômes (RED). Tous les autres concours et examens professionnels sont organisés par les centres de gestion (CDG).

Plus d’informations : www.cnfpt.fr

► IV – Les débouchés professionnels

Les études de droit offrent de multiples débouchés à condition de forger rapidement son projet professionnel : métiers de l’entreprise, de la fonction publique européenne, étatique, hospitalière, territoriale, justice, métiers réglementés… Le choix est vaste et il sera ici présenté une palette de métiers afin d’éveiller votre curiosité.

Métiers de l’entreprise

Fiscaliste

Le domaine juridique, fiscal et contentieux sont les domaines d’élection du scaliste. Expert en la matière, il prodigue conseil et assistance aux entreprises. Au cours de ses missions, il s’assure, tout comme l’avocat fiscaliste, que les entreprises respectent les normes fiscales, nationales ou internationales, en vigueur. Il sait jouer avec les textes en vigueur pour permettre aux sociétés de réduire leurs taxes. Ses compétences sont précieuses lorsqu’une entreprise entreprend une opération importante comme une restructuration ou une fusion. Il est également l’interlocuteur de l’administration fiscale, pour le compte de l’entreprise.

Juriste d’entreprise

Quel que soit le lieu d’exercice, le juriste d’entreprise est le consultant permanent de l’entreprise pour les questions commerciales, financières et techniques. Son rôle consiste davantage à prévoir et prévenir qu’à réparer les erreurs. Il ne juge pas ni ne dit le droit, mais ce dernier est son instrument de travail pour répondre aux objectifs de la société et les protéger. Il délivre également les actes juridiques (contrats, avenants ou déclarations) afin de s’assurer de leur conformité aux textes de lois et à l’interprétation qui en est faite par la jurisprudence. Il peut assurer les relations extérieures de l’entreprise avec des organismes professionnels ou être en liaison avec des experts ou avocats… Selon la taille de l’entreprise qui l’emploie, il peut effectuer des tâches variées de conseil, de documentation, d’administration ou faire partie d’un secteur juridique spécialisé, en tant que responsable du département des marques et brevets par exemple. Pour exercer au mieux son travail, le juriste doit se tenir régulièrement informé de l’évolution de la législation en droit commercial, droit du travail, droit des contrats, etc.

Juriste en assurance

Le juriste gère des dossiers en lien avec l’élaboration de contrats et la gestion de sinistres. Il étudie les projets de contrats d’assurance, de partenariat commercial. Le juriste établit un diagnostic pour assurer la validité juridique des produits et opérations. C’est lui qui rédige également les cahiers des charges juridiques, les contrats et conventions. Il apporte également son expertise juridique dans différents domaines : adaptation des contrats existants, création de documents d’information commerciale sur les produits, développement de nouveaux produits etc. A la demande de sa direction, il peut s’occuper de l’analyse et de la prévention des risques à assurer dans l’entreprise qui l’emploie.

Responsable des ressources humaines

Adjoint du DRH, le responsable (manager) des ressources humaines (RRH) coordonne la mise en place des décisions stratégiques de l’entreprise en matière de ressources humaines. Il assure le suivi administratif des dossiers du personnel et gère les compétences individuelles des collaborateurs. Il sait alors anticiper les évolutions stratégiques de l’entreprise pour mieux capitaliser les compétences dont l’entreprise dispose et rechercher celles manquantes. Recrutement, plans de formation, administration du personnel… Ses missions peuvent variées en fonction de la structure qui l’emploie. Il peut également établir les déclarations auprès des organismes sociaux et superviser la gestion des bulletins de paie. Grâce à ses connaissances pointues en droit du travail, le manager des RH veille au respect de la législation dans le domaine de la gestion administrative du personnel. Il anime également le dialogue social en tâchant de concilier les objectifs de l’entreprise et la satisfaction du personnel. Il remonte d’ailleurs toutes les informations – collectées auprès des salariés et des partenaires sociaux notamment – à la direction générale.

Métiers de la fonction publique européenne

Fonctionnaire européen

Le rôle d’un fonctionnaire européen, en fonction de sa spécialité est de veiller à la mise en place des politiques décidées entre les chefs d’Etat. Le fonctionnaire européen peut être compétent dans plusieurs domaines : agriculture, droit, relations extérieures, finance… Le fonctionnaire européen doit maîtriser les deux langues de l’Europe : le français et l’anglais. Ensuite, il peut être recruté soit par la Commission européenne, le Parlement européen, la Cour de Justice ou encore la Cour des comptes. Il participe donc au fonctionnement des institutions européennes. Il peut occuper des postes différents en fonction de son grade et de son niveau d’études. Il peut être administrateur (cadre A) s’il a au moins un bac +4 en Droit, gestion ou comptabilité. On trouve aussi des traducteurs interprètes qui sont aussi bons en langues étrangères qu’en Droit.

Métiers de la fonction publique étatique

Administration fiscale :

Contrôleur des finances publiques

Fin mathématicien, le contrôleur des finances publiques jongle toute la journée avec les chiffres. Il est chargé de vérifier la bonne tenue de la comptabilité et la gestion financière des fonds publics de l’État, des collectivités locales et de leurs établissements publics (école…). Il participe également aux opérations de recouvrement des recettes publiques scales de l’État (amendes, impôts) et des recettes non-fiscales propres aux collectivités (cantines, loyers HLM, crèches…). Par ailleurs, il supervise également le paiement des dépenses liées aux marchés publics ou aux salaires des agents. Les compétences requises pour devenir contrôleur des finances publiques sont une bonne connaissance du droit, un goût pour les chiffres, une aisance rédactionnelle et relationnelle, de l’organisation, rigueur et réactivité.

Inspecteur des finances publiques

L’inspecteur des finances publiques est un fonctionnaire qui appartient à un corps de catégorie A de la Direction générale des Finances publiques (DGFiP), au sein du ministère de l’Économie et des Finances. Le grade d’inspecteur des finances publiques est issu de la fusion des grades d’inspecteur des impôts et d’inspecteur du trésor. L’inspecteur des finances publiques contrôle, vérifie et redresse les déclarations fiscales. Il assure auprès de l’Etat une mission de contrôle, d’enquête et de conseil sur la perception des recettes publique. Généralement, on lui confie chaque année une liste d’entreprises à contrôler. L’inspecteur doit se rendre sur place et vérifier que les déclarations fiscales correspondent bien à l’activité développée par l’entreprise. Bien souvent redouté, l’inspecteur des impôts n’exerce pourtant pas forcément une action répressive : il peut y avoir réajustement au profit du contribuable si celui-ci s’est trompé à son détriment. Les compétences nécessaires pour devenir inspecteur des finances publiques sont de très bonnes connaissances juridiques et fiscales, des qualités relationnelles et rédactionnelles, de la pédagogie ainsi que de la rigueur et de l’organisation.

Administration pénitentiaire :

Directeur fonctionnel des services pénitentiaires d’insertion et de probation

Les directeurs fonctionnels des services pénitentiaires d’insertion et de probation (DFSPIP) sont principalement chargés de la direction, de l’organisation et du fonctionnement des services pénitentiaires d’insertion et de probation dans un ou plusieurs départements. Ils peuvent également occuper des emplois de direction au niveau interrégional ou à l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire et exercer des fonctions demandant un haut niveau de responsabilité en administration centrale. Ils élaborent et mettent en œuvre les politiques de prévention de la récidive et d’insertion des personnes placées sous-main de justice dans le cadre des lois et règlements. Ils exercent l’autorité hiérarchique sur l’ensemble des fonctionnaires et agents publics affectés dans les services dont ils sont responsables.

Directeur des services pénitentiaires

Les directeurs des services pénitentiaires mettent en œuvre la politique définie pour la prise en charge des personnes faisant l’objet d’une mesure privative de liberté. Cadres dirigeants au service de la loi, les directeurs des services pénitentiaires forment un corps chargé de l’encadrement supérieur des services pénitentiaires. Ils exercent les fonctions d’encadrement, de direction, de conception, d’expertise et de contrôle des établissements, circonscriptions et services de l’administration pénitentiaire chargés des personnes placées sous-main de justice et mettent en œuvre la politique définie à cet effet. Ils peuvent être appelés à exercer leurs fonctions en administration centrale. A ce titre et sous l’autorité du directeur de l’administration pénitentiaire, ils peuvent être chargés de la conception, de la mise en œuvre et de l’évaluation des politiques publiques entrant dans leurs missions.

Affaires étrangères :

Conseiller des Affaires étrangères / Cadre d’Orient

Le métier de base des conseillers des affaires étrangères (cadre d’Orient ou cadre général) est celui de conseiller-négociateur. Ils débutent en qualité d’expert, d’un dossier ou d’un pays. Le Conseiller des Affaires étrangères (cadre d’Orient) a des fonctions à haute responsabilité. En France, ces responsabilités s’exercent dans les domaines politique, économique, juridique, de coopération ou administratif. A l’étranger, elles s’exercent dans les activités diplomatiques, consulaires ou de coopération. Après quelques années, ils accèdent à des responsabilités d’encadrement, sous-directeur géographique par exemple. Les conseillers des Affaires étrangères peuvent parvenir à être nommés consuls généraux et/ou ambassadeurs.

Défense :

Commissaire aux armées

Le commissaire est un officier interarmées qui occupe un poste à responsabilité indispensable au soutien des armées. Il est amené à encadrer des hommes et à s’adapter à un environnement en constante évolution. Sa formation à l’École des commissaires des armées (ECA) lui permet d’acquérir le savoir-être nécessaire pour appréhender l’organisation militaire et partager les valeurs fortes des armées. Le commissaire a pour mission de servir son pays en contribuant au déroulement des missions menées par les forces armées, donnant ainsi un sens à son engagement. En tant que militaire, il a l’opportunité d’exercer ses fonctions sur des théâtres d’opérations extérieures ou sur les bâtiments de combat. Il conseille le commandement dans différents domaines : soutien administratif, financier et logistique d’une unité déployée, conseil juridique dans le cadre de la lutte contre la piraterie, droit des con its armés, etc.

Douane :

Inspecteur des douanes

L’inspecteur des douanes travaille dans les services douaniers et est chargé de la protection du territoire national. Plus précisément, il assure la surveillance et le contrôle des produits aux frontières pour empêcher les fraudes à la douane, pour éviter que des produits dangereux ne soient importés sur le territoire, et pour s’assurer du respect des embargos. Faisant partie de la fonction publique, il est un fonctionnaire appartenant à la catégorie A. Il peut exercer son travail aux frontières ou dans les bureaux de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI). Les missions d’un inspecteur des douanes dépendent du poste qu’il occupe. Même si sa mission principale reste la surveillance douanière, il peut exercer des tâches très diverses selon qu’il soit affecté aux Opérations Commerciales ou à l’Administration Générale et Surveillance : conseiller une entreprise, rédiger et instruire des dossiers dans l’administration générale, enquêter sur des fraudes, contrôler les marchandises en zone de fret (aéroports, gares, etc.) et plusieurs encore autres fonctions. Dans tous les cas, il sera soit agent de terrain, soit agent de bureau.

Police :

Commissaire de Police

Le commissaire de police assume la responsabilité des services de la police nationale. Il est au cœur de la vie de la cité. Il doit assumer, selon son service de rattachement, les missions opérationnelles de police : maintien de l’ordre public, défense du territoire, investigation et recherche, sécurité routière, police de proximité et tous les aspects nanciers de la criminalité organisée, blanchiment d’argent, escroqueries. Le travail du commissaire consiste à suivre et coordonner l’action des enquêteurs sur le terrain. Il forme, anime et apporte son soutien logistique à ses collaborateurs. Il dirige et oriente leur travail, prend la direction des opérations importantes, procède aux choix décisifs. Le commissaire définit des priorités. Ses qualités essentielles sont l’autorité, la rigueur, la réactivité, le sens de la relation humaine. La fonction nécessite une grande disponibilité (permanences de nuit…)

Lieutenant de Police / Officier de police judiciaire

L’officier de police seconde ou supplée les commissaires de police dans l’exercice de leurs fonctions. Il appartient au corps de commandement et d’encadrement de la police nationale. Il a pour rôle principal de manager les gardiens de la paix de son service. Sauf en cas d’opération spéciale, il porte généralement l’uniforme et l’arme. Il dédie également une part de son temps à certaines tâches administratives. C’est lui qui reçoit les délinquants ou les victimes et qui recueille les dépositions ou enregistre les plaintes. Selon qu’il travaille dans le service sécurité publique (protection des personnes et des biens), police judiciaire (lutte contre le crime), les renseignements généraux, les Compagnies Républicaines de sécurité (CRS), la police aux frontières (PAF), l’inspection générale de la police nationale (IGPN), la mission du lieutenant est très variée. Les compétences nécessaires pour ce métier sont le travail en équipe, être responsable et avoir des bonnes conditions psychologiques et physiques.

Métiers de la fonction publique hospitalière :

Attaché d’administration hospitalière

Suivant la définition statutaire, les attachés d’administration hospitalière participent, sous l’autorité du directeur de l’établissement, à la conception, à l’élaboration et à la mise en œuvre des décisions prises dans les domaines administratif, financier, économique, sanitaire, social. Ils peuvent se voir confier des missions, des études ou des fonctions comportant des responsabilités. Notamment dans les domaines des admissions et des relations avec les usagers, de la gestion des ressources humaines, de la gestion des achats et des marchés publics, de la gestion financière et du contrôle de gestion. Ils peuvent assurer la direction d’un bureau, d’un service, ou encore la gestion administrative d’un pôle clinique, d’un établissement annexe ou d’un site.

Directeur d’hôpital

Le Directeur d’hôpital est le responsable de la gestion administrative et financière de l’hôpital, le directeur assure la bonne marche de son établissement. Il participe à la conception et au pilotage du projet d’établissement, en veillant à la bonne organisation des services. Mais 80% des directeurs d’hôpital ne sont pas chefs d’établissement. Ils endossent les mêmes fonctions, mais en tant que directeurs adjoints. La mission première du directeur d’hôpital est d’abord de faire le meilleur usage de son budget. Ce qui le conduit à effectuer des arbitrages et des choix, parfois, difficiles, en concertation avec les équipes médicales. Autre mission, mais non des moindres, le directeur d’hôpital doit animer ses équipes, dissoudre les tensions, communiquer en externe et en interne, et négocier si besoin est, pour susciter l’adhésion de tout le personnel. Différentes compétences sont requises pour exercer cette profession comme des compétences en gestion économique et financière, capacités relationnelles développées, qualités humaines et éthiques ou encore le sens de l’organisation et de la méthode.

Métiers de la fonction publique territoriale :

Juriste en collectivité territoriale

Le juriste de collectivité territoriale accompagne les services gestionnaires dans les méandres juridiques et propose les solutions juridiques envisageables. Il doit être capable d’être à la fois un organisateur et de jouer l’interface. Le juriste territorial veille aux intérêts de la collectivité qui l’emploie. Pour cela, il est capable de détecter les risques juridiques bien en amont d’un projet. Il étudie par ailleurs les différentes actions mises en place dans un service ou une direction afin de proposer des solutions d’évolution et de changement. Rattaché à la direction générale, le juriste de collectivité est l’interlocuteur privilégié des différents partenaires externes tels que les avocats, les notaires, les cabinets-conseils ou bien les services préfectoraux. Au quotidien, il se tient informé des évolutions législatives et réglementaires également.

Métiers de la Justice :

Greffier

Le greffier, présent à toutes les étapes d’une procédure et garantit l’authenticité des décisions du juge. Sa mission principale consiste à transcrire les débats lors d’un procès, à dresser des procès-verbaux et à rédiger les décisions du tribunal. Il doit auparavant constituer les dossiers, enregistrer les affaires, rédiger les actes et prévenir les parties de la date de l’audience. C’est un métier où il faut être méthodique, précis, d’une extrême rapidité de réaction. En certaines circonstances la discrétion de ce fonctionnaire doit être totale.

Greffier en chef

Le greffier en chef dirige les services de greffe d’une juridiction et supervise le travail des greffiers et agents administratifs au quotidien. Il participe aussi à l’élaboration des budgets, en assure l’exécution et veille à la bonne gestion des moyens matériels. Dépositaire des minutes, scellés et archives au sein de la juridiction, il en assure la conservation. Il collabore également avec les chefs de juridictions et met en œuvre leurs décisions. Comme les greffiers, il peut exercer ses fonctions à la Cour de cassation, dans une cour d’appel, dans un tribunal de grande instance, un tribunal d’instance, un conseil de prud’hommes, un conseil départemental d’accès au droit, au ministère de la Justice ou dans un service administratif régional. Ses fonctions varient selon sa juridiction d’appartenance.

Greffier des tribunaux de commerce

Officiers publics et ministériels, les greffiers du tribunal de commerce sont des professionnels libéraux au service des tribunaux et du monde économique. À l’instar des autres gref ers, il est présent au tribunal pour assurer les services administratifs, l’accueil des justiciables et des entreprises, et assister le juge dans la conservation des actes (enrôlement des affaires, assistance à l’audience, mise en forme des décisions…). Le greffe est par ailleurs chargé de tenir le registre du commerce et des sociétés (RCS), y compris dans sa version numérique (site Infogreffe), du chier des sûretés (nantissements et privilèges) et de la gestion des procédures collectives.

Magistrat de l’ordre administratif

Le juge administratif est un spécialiste du droit public. Il tranche les litiges entre l’administration et les citoyens, sur dossier et lors d’examens publics. Son rôle est de concilier la défense des droits individuels, l’intérêt général et la bonne gouvernance. Le juge administratif traite tous les litiges qui opposent le particulier à l’administration. Les magistrats qui exercent en tribunaux administratifs et cours administratives d’appel peuvent occuper trois grades successivement : conseiller, premier conseiller et président. Les conseillers et premiers conseillers peuvent, en début de carrière, être rapporteurs ou rapporteurs publics (anciens commissaires du gouvernement). Dans le premier cas, ils instruisent en totalité l’affaire, rédigent le projet de jugement, défendent leur position en délibéré et participent au vote. Dans le second cas, ils interviennent à l’audience pour analyser le différend, interpréter la règle de droit et proposer une solution.

Magistrat de l’ordre judiciaire

Les magistrats de l’ordre judiciaire rendent la justice ou défendent l’intérêt public et l’application de la loi. Ils ont accès à une grande diversité de métier et la possibilité de changer de poste tout au long de leur carrière. Il existe deux catégories de magistrats, correspondant à deux modalités d’exercice de la mission d’application du droit qui leur est confiée : les magistrats du siège (les juges : d’instance, de grande instance, des libertés et de la détention, aux affaires familiales…) sont chargés de dire le droit en rendant des décisions de justice et les magistrats du parquet (les procureurs) ont pour fonction de requérir l’application de la loi. Magistrats du siège et du parquet, s’ils ne possèdent pas exactement les mêmes missions, partagent un statut très proche, et des règles de recrutement, de formation et d’avancement quasiment identiques. Le principe de l’unité du corps judiciaire permet d’ailleurs à chaque magistrat, au cours de sa carrière, de passer d’un groupe à l’autre sans difficulté. De même, magistrats du siège et du parquet partagent un devoir commun, défini par la Constitution, de protection de la liberté individuelle.

Métiers réglementés :

Administrateur judiciaire

L’administrateur judiciaire est ce que l’on appelle un mandataire de justice. C’est un professionnel indépendant, contrôlé en permanence par les tribunaux qui le désignent et le ministère public. Sa mission peut être de surveiller les opérations de gestion, d’assister le chef d’entreprise pour les actes concernant ces opérations ou encore d’assurer entièrement l’administration de l’entreprise. En pratique, l’administrateur effectue plusieurs tâches : il prend connaissance de l’entreprise, de son activité et de son mode de fonctionnement. Il suit son activité et l’assiste dans ses relations avec les tiers, en particulier avec des fournisseurs impayés et le créancier prioritaire que sont les salariés. Il exerce un contrôle de la trésorerie et peut prendre des mesures de restructuration de l’activité et de réduction des coûts. Il recherche des solutions de redressement et établit un bilan économique et social à l’attention du tribunal.
Avocat

Les missions de l’avocat généraliste sont variées. Cet auxiliaire de justice donne des consultations à ses clients sur des questions d’ordre juridique en dehors même de tout litige, procède à des formalités, apporte son aide à des clients pour la rédaction de déclarations, rédige des actes sous seing privé, assiste ou représente son client devant un organisme public. Il intervient aussi bien sur des affaires civiles (divorces, accidents…) que sur des cas relevant du « pénal » (crimes, etc.). Avant le procès, l’avocat va constituer son dossier, consulter son client pour recueillir le maximum de pièces nécessaires à la défense, puis rédiger des conclusions et des actes qui serviront à développer ses arguments lors du procès. Les compétences nécessaires pour exercer le métier d’avocat sont une maîtrise du droit, bon orateur et excellentes qualités rédactionnelles ou encore rigueur et précision.

Commissaire-priseur

Le commissaire-priseur met en vente toutes sortes de biens comme des objets d’art, des antiquités, des 26 articles, hormis les biens immobiliers qui sont dans le champ de compétence des notaires. Il procède aussi à l’expertise de ces biens. Les ventes volontaires aux enchères publiques doivent être organisées et réalisées par des commissaires-priseurs exerçant au sein de sociétés commerciales. Dans ce cas, la vente est réalisée à la demande d’un particulier. Le commissaire-priseur, en tant qu’officier ministériel, est le seul habilité à diriger des ventes judiciaires, c’est-à-dire d’objets saisis lors de faillites ou de redressements judiciaires. La plupart des commissaires-priseurs exercent la double activité : vente volontaire et vente judiciaire. Grande connaissance de l’art, bon contact avec le public et sens de la mise en scène sont des qualités requises pour devenir un bon commissaire-priseur. Tout ça, sans oublier un gros carnet d’adresses.

Huissier de justice

Le principal intérêt de cette profession est de pouvoir servir de conciliateur et de conseiller auprès de personnes ayant des problèmes qui sont du ressort de la justice. L’huissier recherche avant tout un accord entre des personnes qui s’opposent. Pour de nombreux litiges, il exerce un peu les fonctions de juriste de proximité. Il écoute, il propose, il évite les procédures trop coûteuses et informe les gens sur leurs droits. Il dénoue les conflits entre propriétaires et locataires, par exemple. Il peut aussi résoudre certaines difficultés liées à la séparation ou au divorce. Dans le milieu professionnel, l’huissier de justice conseille les entreprises qui veulent mieux connaître leurs futurs partenaires. Il peut également intervenir auprès des clients qui ne payent pas. Il a, dans ce contexte, parfois recours à des saisies ou à des expulsions. Il doit faire preuve d’autorité et de diplomatie pour faire exécuter les décisions de justice. Ces situations exigent de lui des qualités psychologiques certaines.

Huissier audiencier

L’huissier audiencier est une catégorie particulière d’huissier. C’est un officier public et ministériel. Comme son nom l’indique, il exerce des fonctions notamment lors de certaines audiences des tribunaux. Il exerce des missions diverses comme l’appel des causes, établit l’organisation de l’ordre dans lequel les affaires vont se passer, établi les contrats d’audience ou signi er les actes du palais… Ce sont les tribunaux qui font le choix des huissiers audiencier. Pour ce qui est des tribunaux d’instance, ils doivent choisir leurs huissiers audienciers parmi les huissiers de justice établis dans le ressort du TGI dont ces tribunaux d’instance dépendent.

Mandataire judiciaire

Egalement appelé liquidateur, le mandataire judiciaire intervient lorsqu’une entreprise est placée sous liquidation judiciaire. Il représente les créanciers de l’entreprise en redressement et veille à ce que les décisions du tribunal soient bien appliquées. Il tente donc de trouver des solutions de remboursement notamment grâce à la vente de biens ou au contrôle des nances et des comptes des dirigeants. Toutefois, ce professionnel a également pour mission d’aider l’entreprise en liquidation. Ainsi, il veille à vendre la société dans les meilleures conditions possibles. Il prend en compte les paramètres économiques mais aussi sociaux. Pour ce faire, il gère le patrimoine et inventorie les biens afin de trouver des solutions fiables sur le long terme. Pour autant, il n’a aucune capacité d’action, il ne peut que prodiguer des conseils. Les compétences requises pour devenir mandataire judiciaire sont la maîtrise du droit commercial, civil et fiscal, être un très bon gestionnaire, avoir une aisance relationnelle, rédactionnelle. Il faut aussi être organisé, concentré, faire preuve de rigueur et de diplomatie.

Notaire

Le notaire est un officier public bénéficiant d’une délégation de puissance publique c’est à dire de l’Etat. Il est placé sous le contrôle de la chambre départementale ou interdépartementale des notaires dont il dépend et du Procureur de la République. Sa mission première est d’authentifier les actes mais il est tenu également à une mission de conseil vis à vis de sa clientèle lors de la réalisation des actes : rédaction des contrats de mariage, des testaments, des règlements de succession. Il doit pouvoir rendre accessible ses connaissances juridiques. Le notaire peut aussi gérer les affaires de ses clients, notamment le patrimoine familial, immobilier et mobilier. Il peut jouer un rôle de conseiller en placements financiers pour faire fructifier un patrimoine. Le notaire est tenu au secret professionnel. Son rôle de conseil auprès des entreprises se développe. Le notaire peut accompagner un créateur d’entreprise – en rédigeant ses statuts, en négociant son bail commercial – ou guider un particulier qui rachète un fonds de commerce. Il peut aussi faire du conseil juridique ou fiscal aux sociétés, au même titre que les avocats et les juristes d’entreprises.